Retourner à l'école, au Japon
- PK
- 4 févr. 2019
- 2 min de lecture
A mon arrivée au Japon, j'ai voulu en savoir plus. Comment les japonais écrivent-ils leurs scénarios? Est-ce la même façon d'écrire, de construire un récit qu'en occident?
Je me suis donc inscrite à une formation de scénario, en japonais... Comme si c'était déjà pas assez compliqué d'écrire en français.
Je me dis que je suis la seule dingo étrangère à se lancer dans un cours de scénario exclusivement en japonais. En fait, on était deux.
Effusion de joie, on se reconnaît en tant qu'expat, et on se salue d'un hello bredouillant d'émotion. Finalement, dinguerie, on continue en japonais.
Malgré le jargon qui m'est alors encore inconnu dans la langue des samouraïs (je suis loin d'être bilingue), je me retrouve facilement dans les notions de dramaturgie. Pas de mystères en effet, la construction d'un récit au Japon est tout à fait similaire à celle en occident. Ouf, je suis pas complètement paumée.
Si je n'apprends rien de nouveau, en revanche, refaire une formation sur le scénario me permet d'assimiler des notions que j'avais apprises auparavant, sans pour autant les avoir vraiment comprises. J'ai eu quelques révélations!
Après une courte formation à la dramaturgie, l'école propose des cours pratiques. J'ai, là aussi, sauté le pas.
Me voilà à devoir écrire "chaque" semaine un scénario de 10 minutes sur un sujet, en japonais, bien sûr. Plus qu'un sujet, et c'est là où c'est intéressant, c'est un axe de travail.
Le premier volet, par exemple, était axé sur les objets qui ont un ressort dramaturgique. Comme l'anneau du Seigneur des Anneaux. Ou l'album photo de photomaton dans Amélie Poulain. Il y a aussi un volet sur les relations entre les personnages, un sur les sentiments, un autre sur le genre, etc.
Puis on lit nos scénarios un peu bancals et on écoute les critiques des autres élèves et de la prof. Le sujet a beau être le même pour tout le monde, tous les scénarios sont différents. Et ça, pour moi, c'est fascinant.
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